Pourquoi opter pour des isolants naturels ?
La toiture est responsable de 30% des déperditions thermiques totales dans une maison non isolée. Un constat irréfutable. D’où l’importance de bien isoler cette partie de l’habitat. Face aux isolants «écologiques» qui connaissent un certain succès, les laines minérales répliquent avec de nouvelles gammes de produits.
Les réglementations thermiques présentes (RT 2005) et à venir (RT 2012) exigent en matière d’isolation des performances accrues en demandant des épaisseurs d’isolants plus importantes et pointent les déperditions de chaleur dues aux ponts thermiques. Un cahier de prescriptions techniques (CPT) récent du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) a modifié les exigences de mise en œuvre des produits isolants dans les combles, notamment en matière d’étanchéité à l’air et de résistance thermique pour une performance renforcée (CPT 3560). Le CPT ne concerne que les laines minérales, matériaux isolants représentant 90% du marché de l’isolation des combles. Si vous optez pour l’un de ces isolants «écologiques» qui envahissent le marché, il est conseillé de suivre les prescriptions de pose du fabricant ou l’avis technique lorsqu’il en dispose.
Les laines de roche et de verre sont les plus utilisées pour l’isolation des combles. Légères, semi-rigides ou souples, elles se présentent en panneaux ou rouleaux qui se transportent et se mettent en œuvre sans difficultés particulières. Très bons isolants thermiques et acoustiques, les laines minérales offrent un excellent rapport qualité-prix. Trois grands industriels ont présenté en 2009 une nouvelle génération de laine de verre plus en adéquation avec les préoccupations actuelles environnementales et sanitaires (réduction des émissions de C02, amélioration de la qualité de l’air intérieur, etc.), gommant ainsi leurs inconvénients réels ou supposés. Faisant appel à un procédé de fabrication similaire, cette nouvelle génération de laine de verre est élaborée à plus de 95% à partir de matériaux naturels (sable et verre recyclé). Ces isolants remplacent également la résine phénolique nécessaire à leur tenue mécanique par un liant en phase aqueuse végétal («Ecose» de Knauf Insulation), acrylique («Pure One» d’Ursa) ou organique et végétal («G3» d’Isover). Ces nouveaux liants réduisent les émissions de COV (composés organiques volatils) pour satisfaire aux exigences et aux recommandations professionnelles les plus fortes en matière de qualité de l’air intérieur. Les performances thermiques, acoustiques, de comportement au feu (A1 ou A2) de la laine de verre sont conservées, voire améliorées avec la gamme « Multimax 30» d’Isover. Grâce à sa faible conductivité thermique de 0,030, ce produit est actuellement l’isolant qui, à épaisseur égale, offre la meilleure performance. Plus confortable à installer, plus douce au toucher, sans odeur, moins irritante, cette nouvelle génération de laine de verre peu volatile génère moins de poussière. Elle ne vient pas en complément des gammes actuelles, mais se substitue à ces dernières, une fois les stocks épuisés. Les nouveaux produits vont garder les mêmes références et le même ordre de prix que l’ancienne gamme. Ils se distinguent par leur coloris propre à chaque fabricant : blanc pour « Pure One», brun pour «Ecose» ou jaune vif pour «G 3».
Les isolants écolos en question
En panneaux semi-rigides, en rouleaux ou en vrac, les isolants naturels d’origine végétale (coton, chanvre, bois, cellulose, etc.) ou animale (plumes de canard, laine de mouton) sont à mettre en œuvre selon les recommandations des fabricants. Séduisants sur le papier, ils doivent impérativement justifier leur aptitude à l’emploi sur toute la durée de vie du bâtiment, leur impact réel sur l’environnement, leurs caractéristiques techniques et leurs performances. D’autant que leur coût est deux fois supérieur à celui des laines minérales à épaisseur et performance équivalentes. Composés d’environ 70 à 90% de laine animale ou végétale, les isolants «naturels» ajoutent des liants, des fibres de polyester notamment, qui assurent la cohésion et la tenue des panneaux ou des rouleaux. Ils reçoivent souvent des traitements complémentaires (acide borique) contre les insectes, les moisissures et le feu. Il convient donc de vérifier la composition exacte des produits isolants proposés. Ne prendre en compte, comme c’est souvent le cas, que la seule fabrication de l’isolant est une erreur. Pour mesurer l’impact environnemental d’un produit