Les combles habitables, mono ou bicouche

La question principale lors de l’aménagement des combles est de ne pas trop rogner sur l’espace habitable. Choisissez des isolants à faible conductivité thermique qui vous permettront d’avoir la meilleure performance pour la plus faible épaisseur.

En règle générale, la pose d’un pare-vapeur (Sd supérieur à 18 m), d’un freine-vapeur ou d’une membrane indépendante est recommandée si ce n’est obligatoire. Les matériaux isolants peuvent comporter un pare-vapeur, dans ce cas, cette face est toujours placée côté intérieur. Et si le système choisi comporte deux couches croisées, la première ne doit pas posséder de pare-vapeur. L’isolation des combles habitables fait appel à deux principes, bicouche ou monocouche. Ils sont choisis en fonction de la configuration de la charpente, et si l’on recherche une isolation performante avec en sus un « gain de place » maximum.

Les systèmes bicouches

Réalisée en deux épaisseurs, l’isolation des combles permet d’atteindre des performances thermiques élevées, avec un R supérieur à 6 m2.K/W. Par exemple, un isolant à lambda 35 de 6 cm d’épaisseur (R = 1,7) est posé entre les chevrons et une seconde couche à lambda 35 en 16 cm (R = 4,55) pour une résistance totale de 6,25. La première «strate» est constituée de panneaux ou de rouleaux semi-rigides en laine minérale, végétale ou animale, découpés sur mesure et sans pare-vapeur. L’isolant découpé avec un centimètre supplémentaire tient par compression entre les bois. C’est la hauteur des chevrons qui détermine l’épaisseur maximale de la première couche d’isolant. Sachant qu’un espace de 2 cm est nécessaire côté couverture pour permettre la ventilation. Compte tenu de la faible disponibilité d’épaisseur entre chevrons (6 à 8 cm), l’isolant doit avoir une performance élevée : une conductivité thermique inférieure ou égale à 0,036 W/m.K et une résistance thermique minimale R de 1,65 m2K/W s’imposent. La seconde couche d’au moins 14 cm d’épaisseur est posée perpendiculairement à la première. Plusieurs solutions sont possibles, selon la nature de l’isolant et l’accès au chantier. Des rouleaux avec languettes, en laine minérale revêtue d’un pare-vapeur, sont agrafés sur un contre-chevronnage fixé sur les chevrons. Cette ossature constitue le support pour l’habillage final. C’est une solution qui perdure, mais qui est déconseillée car elle favorise les ponts thermiques.

Système différent : des panneaux ou rouleaux de laine minérale avec ou sans pare-vapeur, de laine végétale ou animale, sont maintenus par des suspentes métalliques fixées sur les chevrons. Elles servent de support à une ossature métallique sur laquelle seront fixés le pare-vapeur (ou la membrane d’étanchéité), puis la finition. Cette technique permet d’effectuer la pose sur un chevronnage qui n’est pas tout à fait plan. Un autre cas est envisageable si l’accès au comble et l’alignement des chevrons le permettent. Des complexes de doublage associant plaques de plâtre et isolant de type mousse de polyuréthane (PUR) sont vissés sur les chevrons ou des rails métalliques fixés sur le chevronnage. Ils présentent une face en plâtre cartonnée, prête à recevoir une finition. Leurs atouts : un encombrement moindre pour une très bonne résistance thermique et une seconde couche qui assure en même temps la finition. Leur inconvénient est d’être encombrants, peu faciles à manipuler dans les espaces restreints (1,20 x 2,50 m).

L’isolation monocouche

Employer une seule couche suppose un isolant dont la résistance thermique (R) est suffisante et bien adaptée au type de charpente. Un rouleau de laine de verre ou fibres de bois (ép. 20 à 26 cm) coupé s selon la longueur du rampant est embroché sur des J pattes métalliques vissées sur le flanc des chevrons. | Des rails métalliques sont clipsés sur les pattes. Après | mise en œuvre d’un pare-vapeur ou d’une membrane, la finition intérieure est vissée sur l’ossature. D’un excellent rapport prix/performance, ce procédé apporte une isolation continue, mais induit une réduction sensible du volume habitable.