Comment exploiter les combles ?

Même si l’on ne souhaite ou si l’on ne peut pas exploiter ses combles, il est impératif de bien isoler le plancher les séparant des espaces de vie de la maison ou de l’appartement. Deux techniques sont possibles : les isolants à souffler ou à étaler.

Les espaces non chauffés, inoccupés et inhabitables sont isolés du reste de la maison avec des matériaux posés sur le plancher. Cette technique simple et rapide permet à la charpente de conserver son indispensable ventilation.

Avant d’entreprendre les travaux d’isolation proprement dits, il y a lieu de vérifier que la couverture est étanche à l’eau et en bon état. Une attention particulière est apportée au plafond-plancher du comble qui doit être capable de résister à la charge supplémentaire représentée par le poids de l’isolant. Il doit également être continu, étanche à l’air, sans trou, ni fissures. Il convient de calfeutrer tous les percements du parement du plafond : éclairage, spots, canalisations électriques, etc.

Dans tous les cas ou presque, un pare-vapeur indépendant assurant l’étanchéité à l’air est déroulé et fixé sur le plancher en prévoyant une remontée de 15 cm au-dessus de l’isolant en périphérie. Deux solutions existent pour isoler ce type de combles et plusieurs matériaux sont disponibles selon l’utilisation de la pièce : espace perdu ou grenier de rangement.

La solution, la plus rapide et la plus efficace, fait appel à la laine minérale ou végétale (fibres de bois, laine de coton, ouate de cellulose) en vrac. Présentée en flocons, elle s’étale; livrée en nodules, on la «souffle» avec un matériel adéquat.

La laine minérale en flocons à étaler au râteau se présente en sacs de 25 kilogrammes que l’on déverse entre les entraits des fermettes ou sur le plancher. Les flocons sont ensuite nivelés avec un râteau sur l’épaisseur désirée. L’opération est longue et fatigante (il faut monter les sacs dans le comble). Elle est, à épaisseur équivalente, un peu moins performante que la technique du soufflage. Le soufflage de la laine minérale ou végétale utilise une machine spéciale qui aspire les nodules et les projette dans le comble.

Cette projection permet de travailler à distance, d’atteindre et de remplir les coins inaccessibles, et donc de limiter les ponts thermiques. La mise en œuvre est nettement plus rapide que la précédente car elle ne demande pas de déplacement dans tout le comble, ni de sacs à monter.

Elle nécessite cependant d’être assurée par des sociétés spécialisées. Un fabricant propose que vous réalisiez vous-même la mise en œuvre en mettant à votre disposition une machine à souffler, louée dans la grande surface de bricolage dans laquelle vous achetez les sacs de laine minérale à souffler («Rockair» de Rockwool).

L’autre solution est de disposer une ou deux couches de rouleaux ou panneaux de laine minérale ou d’isolants écologiques sur le plancher du grenier ou entre les entraits des fermettes industrielles. Cette technique prend du temps et n’est pas pratique : monter les rouleaux dans les combles perdus par la trappe d’accès n’est pas chose aisée.

De plus, les déplacements sont d’une part gênés par la triangulation des fermettes et, d’autre part, il faut se déplacer uniquement sur les entraits avec beaucoup de précaution : un faux pas et l’on traverse le plafond ! Sur un plancher plan en maçonnerie ou en bois, des rouleaux d’isolant nu sont déposés simplement sur le sol recouvert d’un pare-vapeur continu et étanche à l’air. Les lés sont posés jointifs. Pour renforcer l’isolation, une deuxième couche est disposée perpendiculairement à la première.

La seconde couche est sans pare-vapeur; s’il y en a un, il est conseillé de le percer (tous les 10 cm). Avec, en première couche, une laine minérale de 10 cm d’épaisseur (R de 2,5) suivie d’une couche croisée de 12 cm (R de 3), on obtient un R de 5,5 m2.K/W.