Comment choisir son vitrage ?

Point faible de l’isolation thermique, vitrages et menuiseries voient leurs performances sans cesse améliorées. Les exigences croissantes des réglementations thermiques et les conditions d’obtention du crédit d’impôt en sont les responsables.

Le verre est un très mauvais isolant. Un vitrage simple laisse passer 25 000 fois plus de calories qu’un isolant basique (polystyrène expansé ou laine minérale). Si les doubles vitrages actuels ne rivalisent pas avec les matériaux isolants classiques, ils n’en sont pas moins devenus très performants.

Cela étant, les qualités isolantes du vitrage ne suffisent pas à qualifier les performances d’une fenêtre. Il faut aussi tenir compte de la nature de la menuiserie (bois, PVC ou aluminium).

C’est pourquoi les exigences de la réglementation thermique 2005 (RT pour la construction neuve) et 2007 (RT pour la rénovation) et celles qui permettent l’obtention du crédit d’impôt sont basées sur les performances globales de la fenêtre (vitrage et menuiserie), en hiver comme en été.

Dans un double vitrage, c’est la lame d’air emprisonnée entre les deux vitres qui isole du froid. À une lame d’air importante correspond une isolation thermique performante. Exprimé en W/m2.K, le coefficient Ug (g pour glass) indique les performances d’un double vitrage : plus il est faible, plus la fenêtre est isolante.

Le coefficient Ug d’une vitre simple de 4 mm d’épaisseur est de 6. Pour améliorer les performances des doubles vitrages, l’épaisseur de la lame d’air est passée de 4 à 6 ou 8 mm… Mais le gain thermique, lui, n’est pas exponentiel : un double vitrage de 20 mm, soit un 4-12-4 (c’est-à-dire deux vitres de 4 mm qui emprisonnent une lame d’air de 12 mm), affiche un pouvoir isolant assez faible (Ug – 2,9). Avec une lame d’air de 16 mm (4-16-4), soit un double vitrage de 24 mm, le gain est faible (Ug = 2,7).

De plus, un double vitrage épais, outre son coût, demande des menuiseries adaptées. Le VIR, vitrage à isolation renforcée, récemment créé par les fabricants, offre de meilleures performances sans accroître l’épaisseur de la lame d’air.

Sur un double vitrage VIR, la face intérieure du verre extérieur ou du verre intérieur est revêtue d’une couche d’oxydes métalliques dites peu émissives, d’où l’appellation de verre peu émissif. Elle renvoie la chaleur vers l’intérieur de la pièce.

La vitre se réchauffe, ce qui atténue l’effet de paroi froide et réduit les pertes de chaleur vers l’extérieur tout en conservant le bénéfice des apports énergétiques gratuits. Ce procédé améliore nettement les performances (Ug = 2,3 à 1,9).